Maxime Martin veut le rôle d’outsider aux 24 Heures de Spa : “Ce n’est plus les 24H de papa”
- Publié le 24-07-2019 à 07h49
- Mis à jour le 24-07-2019 à 14h17
Max espère pouvoir tenir un rôle d’outsider avec la nouvelle Aston Martin GT3. Maxime Martin connaît les 24H de Spa depuis qu’il est tout petit. Son papa Jean-Michel les a remportées à quatre reprises en 1979, 1980, 1987 et 1992. Lui une seule fois, il y a trois ans avec la BMW M6 ROWE. Les 24 Heures de Francorchamps, comme on les appelle toujours chez nous, c’est son épreuve fétiche. La course de l’année, celle qu’il veut remporter par-dessus tout.
En pole l’an dernier après le déclassement de l’Audi de Dries Vanthoor pour une broutille, Max est de retour avec le team R Motorsport mais cette fois la nouvelle Vantage GT3. Et s’il ne fait certes pas partie des grands favoris, il veut croire en ses chances.
"Pour moi, Porsche part avec la faveur des pronostics. Ils sont les plus rapides, possèdent d’excellents équipages et pas mal d’autos. S’ils n’ont encore gagné qu’une seule épreuve cette année en Blancpain c’est parce qu’ils ont commis des erreurs", considère le dernier vainqueur des 6H de Spa en GTE-Pro.
"De notre côté, on forme avec Mathieu Vaxivière et Matt Parry, un très bon équipage. Le team est de plus en plus compétitif et notre voiture est dans le coup. On est moins rapide en lignes droites avec le moteur turbo qu’avec l’ancien V12, mais on a plus d’appui."
Le point faible , comme en WEC, ce sont les pneus.
"Sur un tour, en qualifs, pas de problème. On ne dégrade pas trop non plus. Le souci, c’est l’écart en perfos entre le moment où on a le jus du pneu neuf, soit durant deux ou trois tours, et sur le reste d’un relais. En pneus usés, on est moins rapides que certains de nos concurrents."
Et le problème est qu’aujourd’hui la victoire même sur un double tour d’horloge se joue non pas à la seconde mais au dixième.
"Ce ne sont plus les 24H de papa où vous pouviez perdre dix minutes et encore remonter pour gagner. À ce niveau du GT3, si tu perds une minute, tu peux rentrer à la maison. Il y a certes une balance de performances. Tout le monde est dans la même seconde, c’est magnifique. Mais si tu es à une seconde tu n’es nulle part. Et je constate que ce sont toujours les mêmes marques à l’avant et les mêmes à l’arrière. Sur un relais de trente tours, si un pilote perd en moyenne deux dixièmes au tour, soit six secondes, c’est mort. Il y a trente ans, il ne fallait pas nécessairement être parmi les plus rapides pour espérer l’emporter. Cela a bien changé. Devant, les pilotes sont tous pros et ne commettent pas d’erreurs, les GT3 sont très fiables, le règlement limite fort la stratégie, du coup si tu n’as pas un équipage parmi les cinq plus véloces, tu peux oublier. C’est un peu comme une épreuve de DTM de 24 h."
Et l’Aston 62 figure-t-elle parmi les meilleures ?
"On le verra déjà en qualifs jeudi soir où c’est l’homogénéité de l’équipe qui compte pour passer en Super Pole. Je pense qu’on sera dans le match. Maintenant sera-ce suffisant ou pas ? Le plateau n’a jamais été aussi relevé. C’est un truc de fou."
La pole est-elle jouable ?
"On a une chance, oui. Mais les deux fois où je suis parti premier, j’ai abandonné. Je préférerais être premier dimanche à 16 h 30. Mais il y a du boulot…"